Calendaria 2024 - Sulpitia Lodovica Cesis

Sulpitia Lodovica Cesis
Danila Baldo






Viola Gesmundo

 

Sulpitia Cesis, monaca conosciuta come un'eccellente suonatrice di liuto, era figlia dei conti Annibale e Barbara, che le diedero in dote 300 monete d'oro quando entrò, nel 1593, nel convento agostiniano di S. Geminiano di Modena, noto per avere un programma musicale di alto livello. È ricordata come compositrice di un'importante raccolta, Motetti spirituali, precisamente 23 mottetti per 2-12 voci, la maggior parte scritti in latino e quattro in italiano, questi ultimi a cinque voci e definiti madrigale spirituale, proprio per il fatto di essere in lingua italiana. Furono pubblicati nel 1619, anche se alcune studiose/i ritengono che l'opera sia stata composta negli anni precedenti, tenendo conto del suo stile.

Sulpitia era nata a Modena nel 1577, mentre la data della morte non è nota, ma probabilmente dopo il 1619, l’anno della pubblicazione dei Motetti. I mottetti costituiscono una delle forme più importanti di musica polifonica, quello stile che combina due o più voci – vocali o strumentali – indipendenti, che si sviluppano simultaneamente nel corso della composizione, differenziandosi l'una dall'altra dal punto di vista melodico e generalmente anche ritmico, pur essendo regolate da principi armonici. Cominciarono come metodo liturgico, come composizioni sacre con testo latino, ma presto divennero importanti anche nella musica del tardo Medioevo e rimasero in voga dal 1220 al 1750 circa. La raccolta di Sulpitia Cesis è considerata notevole non solo per la qualità generalmente elevata della musica che contiene, ma anche per la presenza di indicazioni specifiche per vari strumenti, tra cui cornetti e tromboni, "entità proibite" all'interno delle mura del convento. Come altre compositrici, infatti, specialmente monache, trovò il modo di eludere i severi ordini della Chiesa, includendo nelle sue esibizioni musicali anche strumentazioni vietate. Di lei scrive Eliana Quattrocchi, violinista dell’Orchestra del 41 parallelo, che «offre preziose informazioni sulla prassi esecutiva musicale in uso a quei tempi nei conventi italiani femminili. La scrittura evidenzia una certa preferenza per la sovrapposizione e l’incastro delle voci».

Una bella registrazione, in prima mondiale, della collezione completa dei mottetti è avvenuta nel 2007 da parte della Cappella Artemisia, un gruppo vocale italiano tutto al femminile specializzato nella musica conventuale dell'Italia del XVII secolo. Il gruppo è stato fondato dalla cantante e musicologa americana – ma residente in Italia dal 1978 – Candace Smith, nata a Los Angeles e specializzata nello svolgere un’intensa attività didattica, lavorando con cantanti di vari repertori, attori/attrici e insegnanti di educazione musicale. In questa registrazione (che si può ascoltare qui) impiega il più grande ensemble mai da lei sperimentato: 8 voci, cornetti, tromboni, tiorba, viola da gamba, violone e organo, un ensemble composto da 16 musiciste. Il musicologo e giornalista musicale tedesco Martin Mezger ha definito le composizioni di Sulpitia Spiritual beauty, commentando: «Uno spettro sonoro che spazia dalla giubilante brillantezza delle luminose note alte alla dolcezza interiore e ai sensuali timbri gutturali delle gamme basse. [...]. Nel complesso, la scoperta di opere così preziose e interessanti è un evento importante e di alto livello interpretativo. Trasparenti e fortemente luminose, ma anche sfumate quando necessario, le esecutrici trovano l'espressività unica di questa musica: la sua luce mistica, la sua bellezza spirituale, la sua risonanza sacra».

Un aspetto molto interessante è che questa musica è stata scritta per un gruppo di suore di clausura. Inoltre Sulpitia Cesis dedicò la sua collezione a un'altra monaca dallo stesso cognome, Anna Maria Cesis, che visse nel convento di Santa Lucia a Roma. Nella sua dedica scrive: «Con lo splendore e la nobiltà del tuo nome queste poche opere musicali possano essere difese contro la meschinità dei loro detrattori e anche che possano essere occasionalmente eseguite nei conventi di monache in lode del nostro comune Signore». Sia il convento di Sulpitia che quello di Anna Maria erano rinomati per la loro musica già nel Seicento.

Lo storico del XVI sec. Giovanni Battista Spaccini, osservatore attento degli eventi modenesi, menziona Cesis nella Cronaca di Modena come compositrice di un mottetto che fu eseguito alle porte di San Geminiano nel 1596 durante una processione religiosa. Gli originali delle Cronache di Spaccini sono conservati nell’Archivio storico comunale di Modena, nella Camera segreta. Sulpitia Cesis è ricordata anche nel New grove dictionary woman composer, a cura di Julie Anne Sadie e Rhian Samuel, 1994.


Traduzione francese

Guenoah Mroue

Sulpitia Cesis, nonne connue comme une excellente joueuse de luth, était la fille des comtes Annibale et Barbara, qui lui donnèrent en dot 300 pièces d’or lorsqu’elle entra, en 1593, au couvent augustinien de S. Geminiano de Modène, connu pour avoir un programme musical de haut niveau. Elle est rappelée comme compositrice d’un important recueil, Motetti spirituali, à savoir 23 motets pour 2-12 voix, la plupart écrits en latin et quatre en italien, ces derniers à cinq voix et appelés madrigaux spirituels, précisément parce qu’il est en langue italienne. Ils ont été publiés en 1619, bien que certaines chercheurs/spécialistes pensent que l’œuvre a été composée dans les années précédentes, en tenant compte de son style.

Sulpitia est née à Modène en 1577, alors que la date de sa mort n’est pas connue, mais probablement après 1619, l’année de la publication des Motetti. Les motets constituent l’une des formes les plus importantes de musique polyphonique, le style qui combine deux ou plusieurs voix - vocales ou instrumentales - indépendantes, qui se développent simultanément au cours de la composition, se différenciant les unes des autres du point de vue mélodique et généralement aussi rythmique, tout en étant régies par des principes harmoniques. Ils ont commencé comme une méthode liturgique, comme des compositions sacrées avec du texte latin, mais ils sont rapidement devenus importants dans la musique de la fin du Moyen ge et sont restés en vogue de 1220 à 1750 environ. La collection de Sulpitia Cesis est considérée comme remarquable non seulement pour la qualité généralement élevée de la musique qu’elle contient, mais aussi pour la présence d’indications spécifiques pour divers instruments, dont des cornets et des trombones, "entités interdites" à l’intérieur des murs du couvent. Comme d’autres compositrices, en effet, spécialement des moniales, elle trouva le moyen d’éluder les ordres sévères de l’Église, en incluant dans ses performances musicales des instruments interdits. Elle a été écrite par Eliana Quattrocchi, violoniste de l’Orchestre du 41 parallèle, qui « offre de précieuses informations sur la pratique exécutive musicale en usage à cette époque dans les couvents italiens féminins. L’écriture met en évidence une certaine préférence pour la superposition et l’imbrication des voix».

Un bel enregistrement, en première mondiale, de la collection complète des motets a eu lieu en 2007 par la Cappella Artemisia, un groupe vocal italien entièrement féminin spécialisé dans la musique conventuelle de l’Italie du XVIIe siècle. Le groupe a été fondé par la chanteuse et musicologue américaine - mais résidant en Italie depuis 1978 - Candace Smith, née à Los Angeles et spécialisée dans une intense activité didactique, travaillant avec des chanteurs de divers répertoires, acteurs/actrices et enseignants d’éducation musicale. Dans cet enregistrement (que l’on peut écouter ici) elle emploie le plus grand ensemble qu’elle ait jamais expérimenté : 8 voix, cornets, trombones, tiorba, viole de gambe, violon et orgue, un ensemble composé de 16 musiciens. Le musicologue et journaliste musical allemand Martin Mezger a défini les compositions de Sulpitia Spiritual beauty, en commentant : « Un spectre sonore qui va de la brillance jubilatoire des notes hautes brillantes à la douceur intérieure et aux timbres gutturaux sensuels des gammes basses. [...]. Dans l’ensemble, la découverte d’œuvres aussi précieuses et intéressantes est un événement important et de haut niveau d’interprétation. Transparentes et fortement brillantes, mais aussi nuancées quand nécessaire, les interprètes trouvent l’expressivité unique de cette musique : sa lumière mystique, sa beauté spirituelle, sa résonance sacrée ».

Un aspect très intéressant est que cette musique a été écrite pour un groupe de religieuses cloîtrées. En outre, Sulpitia Cesis dédia sa collection à une autre nonne du même nom, Anna Maria Cesis, qui vécut au couvent de Santa Lucia à Rome. Dans sa dédicace, elle écrit : «Avec la splendeur et la noblesse de ton nom, ces quelques œuvres musicales peuvent être défendues contre la mesquinerie de leurs détracteurs et aussi qu’elles puissent être occasionnellement exécutées dans les couvents de moniales en louange de notre commun Seigneur». Le couvent de Sulpitia et celui d’Anna Maria étaient réputés pour leur musique dès le XVIIe siècle.

L’historien du XVIe siècle. Giovanni Battista Spaccini, observateur attentif des événements de Modène, mentionne Cesis dans la Chronique de Modène comme compositeur d’un motet qui fut exécuté aux portes de San Geminiano en 1596 lors d’une procession religieuse. Les originaux des Chroniques de Spaccini sont conservés dans les Archives historiques municipales de Modène, dans la Chambre secrète. Sulpitia Cesis est également mentionnée dans le New grove dictionary woman composer par Julie Anne Sadie et Rhian Samuel, 1994.


Traduzione inglese

Syd Stapleton

Sulpitia Cesis, a nun known as an excellent lute player, was the daughter of Count Hannibal and Barbara, who gave her a dowry of 300 gold coins when she entered, in 1593, the Augustinian convent of S. Geminiano in Modena, known for having a high-level musical program. She is remembered as the composer of an important collection, Motetti spirituali, 23 motets for 2 to 12 voices, most written in Latin, with four in Italian, the latter for five voices and called spiritual madrigals, precisely because they were in Italian. They were published in 1619, although some scholars believe, taking into account their style, that the work was composed in earlier years.

Sulpitia was born in Modena in 1577. The date of her death is unknown, but was probably after 1619, the year the Motets were published. Motets constitute one of the most important forms of polyphonic music, a style which combines two or more voices-voices or instruments - independently, which develop simultaneously in the course of composition, differing from each other melodically and usually also rhythmically, while being governed by harmonic principles. They began as a liturgical method, as sacred compositions with Latin text, but soon became important even in the music of the late Middle Ages and remained in vogue from about 1220 to 1750. Sulpitia Cesis' collection is considered notable not only for the generally high quality of the music it contains, but also for the presence of specific directions for various instruments, including cornets and trombones - "forbidden entities" within convent walls. Like other female composers, especially nuns, she found ways to circumvent the strict orders of the Church by including forbidden instrumentation in her musical performances. Eliana Quattrocchi, a violinist with the 41 Parallel Orchestra, writes about her, "offering valuable information on the musical performance practice in use at that time in Italian women's convents. Her writing shows a certain preference for overlapping and interlocking voices."

A fine world premiere recording of the complete collection of motets was made in 2007 by Cappella Artemisia, an all-female Italian vocal group specializing in the convent music of 17th-century Italy. The group was founded by American singer and musicologist - but resident in Italy since 1978 - Candace Smith, who was born in Los Angeles and specializes in performing intensively, working with singers of various repertoires, actors/actresses and music education teachers. In this recording she employs the largest ensemble she has ever experienced: 8 voices, cornets, trombones, theorbo, viola da gamba, violone and organ, an ensemble of 16 musicians. (https://www.youtube.com/watch?v=nJorIPQuGY8) German musicologist and music journalist Martin Mezger called Sulpitia's compositions Spiritual Beauty, commenting, "A spectrum of sound that ranges from the jubilant brilliance of the bright high notes to the inner sweetness and sensuous guttural timbres of the low ranges. [...]. All in all, the discovery of such valuable and interesting works is an important event of a high interpretative level. Transparent and strongly luminous, but also nuanced when necessary, the performers find the unique expressiveness of this music: its mystical light, its spiritual beauty, its sacred resonance."

A very interesting aspect is that this music was written for a group of cloistered nuns. Moreover, Sulpitia Cesis dedicated her collection to another nun with the same surname, Anna Maria Cesis, who lived in the convent of Santa Lucia in Rome. In her dedication she wrote, "With the splendor and nobility of your name may these few musical works be defended against the meanness of their detractors and also may they be occasionally performed in the convents of nuns in praise of our common Lord." Both the Sulpitia and Anna Maria convents were renowned for their music as early as the seventeenth century.

The 16th-century historian Giovanni Battista Spaccini, a keen observer of events in Modena, mentions Cesis in the Chronicle of Modena as the composer of a motet that was performed at the gates of San Geminiano in 1596 during a religious procession. The originals of Spaccini's Chronicles are preserved in Modena's Municipal Historical Archives, in the Secret Chamber. Sulpitia Cesis is also remembered in the New Grove Dictionary of Woman Composers, edited by Julie Anne Sadie and Rhian Samuel, 1994.


Traduzione spagnola

Anastasia Grasso

Sulpitia Cesis, monja conocida por ser una excelente tañedora de laúd, era hija de los condes Annibale y Barbara, que le dieron una dote de 300 monedas de oro cuando ingresó en 1593 en el convento agustino de S. Geminiano de Módena, conocido por tener un programa musical de alto nivel. Se la recuerda como compositora de una importante colección, Motetti spirituali, precisamente 23 motetes a 2-12 voces, la mayoría escritos en latín y cuatro en italiano, estos últimos a cinco voces y definidos como madrigales espirituales, precisamente por estar en italiano. Fueron publicados en 1619, aunque algunos estudiosos creen que la obra se compuso años antes, teniendo en cuenta su estilo.

Sulpitia nació en Módena en 1577. Se desconoce la fecha de su muerte, pero es probable que sea posterior a 1619, año en que se publicaron los Motetti. Los motetes constituyen una de las formas más importantes de la música polifónica, aquel estilo que combina dos o más voces –vocales o instrumentales– de forma independiente, que se desarrollan simultáneamente en el curso de la composición, diferenciándose entre sí melódicamente y generalmente también rítmicamente, a pesar de que se rigen por principios armónicos. Comenzaron como método litúrgico, como composiciones sacras con un texto en latín, pero pronto adquirieron importancia en la música de la Baja Edad Media y se mantuvieron en boga desde aproximadamente 1220 hasta 1750. La recopilación de Sulpitia Cesis se considera notable no sólo por la elevada calidad general de la música que contiene, sino también por la presencia de instrucciones específicas para varios instrumentos, entre ellos cornetas y trombones, “entidades prohibidas” dentro de los muros del convento. Al igual que otras compositoras, especialmente monjas, encontró la manera de eludir las estrictas órdenes de la Iglesia incluyendo instrumentos prohibidos en sus interpretaciones musicales. Eliana Quattrocchi, violinista de la 41ª Orquesta Paralela, escribe sobre ella: "Ofrece una valiosa información sobre la práctica de la interpretación musical en uso en aquella época en los conventos femeninos italianos. La escritura muestra cierta preferencia por las voces superpuestas y entrelazadas".

En 2007 la Cappella Artemisia, un grupo vocal italiano femenino especializado en la música conventual de la Italia del siglo XVII, realizó una hermosa grabación en primicia mundial de la colección completa de motetes. El grupo fue fundado por la cantante y musicóloga estadounidense –que residente en Italia desde 1978– Candace Smith, nacida en Los Ángeles y especializada en la enseñanza intensiva, que trabaja con cantantes de diversos repertorios, actores/actrices y docentes de educación musical. En esta grabación (que se puede escuchar aquí) se sirve del mayor ensemble experimentado nunca por ella misma: 8 voces, cornetas, trombones, tiorba, viola da gamba, violones y órgano, un conjunto de 16 músicas. El musicólogo y periodista musical alemán Martin Mezger describió las composiciones de Sulpitia Spiritual Beauty, comentando: "Un espectro sonoro que va desde el brillo jubiloso de las brillantes notas altas hasta la dulzura interior y los sensuales timbres guturales de las gamas bajas. [...]. En general, el descubrimiento de obras tan preciosas e interesantes constituye un acontecimiento de alto nivel interpretativo. Transparentes y fuertemente luminosos, pero también matizados cuando es necesario, quienes interpretan encuentran la expresividad única de esta música: su luz mística, su belleza espiritual, su resonancia sagrada".

Un aspecto muy interesante es que esta música fue escrita para un grupo de monjas de clausura. Además, Sulpitia Cesis dedicó su recopilación a otra monja con su mismo apellido, Anna Maria Cesis, que vivía en el convento de Santa Lucía de Roma. En su dedicatoria escribió: "Que con el esplendor y la nobleza de tu nombre estas pocas obras musicales sean defendidas contra la mezquindad de sus detractores y también que de vez en cuando se interpreten en los conventos de monjas en alabanza de nuestro común Señor". Tanto el convento de Sulpitia como el de Anna Maria eran famosos por su música ya en el siglo XVII.

El historiador del siglo XVI Giovanni Battista Spaccini, gran observador de los acontecimientos de Módena, menciona a Cesis en la “Cronaca di Modena” como compositor de un motete que se interpretó a las puertas de San Geminiano en 1596 durante una procesión religiosa. Los originales de las Crónicas de Spaccini se conservan en el archivo histórico municipal de Modena, en la camera segreta. Sulpitia Cesis es recordada en el diccionario New grove dictionary woman composer, a cargo de Julie Anne Sadie y Rhian Samuel, 1994.