Così scriveva: «Ci interesserebbe sapere che cosa è accaduto ai tanti comunisti cechi e ai semplici lavoratori che anni fa sono andati nella Russia sovietica». Milena quindi si attivò per offrire aiuto ai/lle compagni/e latitanti o a quelli/e arrestati/e e condannati/e al carcere che, una volta in libertà, si trovavano ad affrontare gravi problemi economici e abitativi, ospitandoli/e spesso in casa propria. Nel frattempo, anche il suo secondo matrimonio finì. In questa attività di soccorso a compagni e compagne conobbe Evžen Klinger, giovane slovacco, ammalato e ricercato, che Milena accolse nella sua abitazione e con il quale iniziò una profondissima relazione. Sarà con Evžen, il quale resterà a vivere con lei prendendosi cura anche della figlia, che vedrà realizzato il suo ideale di amore coniugale espresso nell’articolo Il diavolo in casa: per lei il vero amore risiede nell’affermazione «Non ti do via» … nonostante tutti gli errori e le manchevolezze reciproche, così come dice una mamma ai suoi bambini. Intanto in Cecoslovacchia si riversavano centinaia di profughi dalla Germania in cerca di salvezza: erano ebrei e comunisti, adulti/e, vecchi e bambini/e. Milena non poteva restare indifferente di fronte a questo grido d’aiuto collettivo e il 27 ottobre pubblicò un lungo articolo - Uomini sull’orlo dell’abisso- sulla condizione degli emigrati tedeschi. Quando nel marzo 1939 le truppe hitleriane invasero il suo Paese, ella capì che avrebbe dovuto concentrare tutti i suoi sforzi nell'aiuto alla popolazione ebraica. Mentre scriveva sulla prestigiosa rivista "Přítomnost" dell'ascesa del Partito nazista in Germania, dell’indottrinamento nazista nelle scuole, dell’antisemitismo, dell'annessione dell'Austria e sulle conseguenze che tutto ciò avrebbe avuto per la Cecoslovacchia, entrò nella Resistenza. Aiutò persone ebree e rifugiati politici a fuggire, dando vita, insieme al giovane Joachim von Zedtwitz, a una rete di salvataggio. Nel novembre 1939, mentre diffondeva materiale sovversivo, fu arrestata dalla Gestapo e incarcerata, prima a Pankrác poi a Dresda. Nell'ottobre 1940 fu deportata nel campo di concentramento di Ravensbrück. I quattro anni di prigionia sono stati raccontati con viva partecipazione da un’altra grande donna, che nel campo diventa sua confidente e amante: Margarete Buber-Neumann, comunista tedesca precedentemente internata nel Gulag di Karakanda in Kazakistan e poi consegnata alla Gestapo, che le sopravviverà e ne scriverà la biografia: Milena. L’amica di Kafka. Qui fornì sostegno morale e psicologico alle altre prigioniere. Sul braccio portava il numero 4714, ma molte la chiamavano 4711 come la famosa acqua di colonia e, sempre per lo stesso motivo, invece che Krejcarová, venne soprannominata Carevna, in russo sovrana. Ella si poteva distinguere tra le altre prigioniere, anche se indossava la stessa uniforme, per il suo modo di muoversi, per il suo modo di parlare e per ogni suo gesto, che sembrava gridare: io sono una persona libera. Morì nello stesso campo il 17 maggio 1944. Cinquant’anni dopo lo Yad Vashem ne riconoscerà i meriti. «[...] verrà davvero il giorno in cui potremo vivere fianco a fianco – tedeschi, cechi, francesi, russi, inglesi – senza farci del male, senza doverci odiare, senza farci torto a vicenda? Verrà davvero il giorno in cui fra gli Stati ci sarà comprensione come fra gli individui? Cadranno un giorno le frontiere fra i Paesi, così come cadono quelle fra gli uomini quando essi si avvicinano? Come sarebbe bello vedere quel giorno!» "Přítomnost" - Praga, la mattina del 15 marzo 1939.

Traduzione francese
Valentina Simi

6441 Milenajesenska est un astéroïde de la ceinture principale, découvert en 1988 et dédié à Milena Jesenská : traductrice, écrivaine, journaliste tchèque, active dans la Résistance, déportée à Ravensbrück et proclamée Juste parmi les Nations en 1994. Une reconnaissance, dans l’espace toponymique de l’univers, à une femme à la personnalité si complexe et variée qu’elle échappe à une définition univoque, mais connue de la plupart uniquement pour être " l’amie de Kafka " comme destinataire de ses lettres. Milena, qui traduit en langues slaves signifie à la fois amante et bien-aimée, semble réaliser le sens de son nom dans l’extrême générosité qui la caractérise, se donnant de la même manière aux êtres chers ainsi qu’aux idéaux qui guident sa vie. Anticonformiste, rebelle, défenseure de la justice, engagée politiquement et culturellement dans les événements douloureux de son temps, elle apprit dès son plus jeune âge, grâce au comportement provocateur de son père caractérisé par son "se tenir droit et apporter son aide", ce comportement héroïque et altruiste qui a illuminé toute sa vie. Né à Prague le 10 août 1896, son père, Jan Jesensky, était un chirurgien-dentiste renommé et professeur à l’université Charles de Prague ; sa mère, Milena Hejzlarová, que Milena soigna pendant sa longue maladie, devenant son infirmière presque à temps plein, décéda alors qu’elle n’avait que 16 ans. Elle fréquenta le lycée "Minerva" à Prague, l’un des premiers lycées pour filles d’Europe, fondé en 1890 par une femme déterminée et cultivée, l’écrivaine Eliska Krásnohorská. Durant cette période, elle découvrit la valeur thérapeutique de l’écriture à l’occasion de la publication de quelques articles dans le journal de l’école ; parmi ceux-ci, on se souvient de Nos aspirations où elle décrivait la structure de son école idéale : le lycée pour filles qu’elle rêvait d’ouvrir lorsqu’elle serait adulte. Mais ce fut la correspondance avec son enseignante préférée, Albína Honzáková, l’une des premières femmes tchèques diplômée en philosophie, qui rendit ses années scolaires plus douces et plus riches. À cette époque, elle faisait partie d’un groupe de filles intellectuellement vives qui se distinguaient par leur comportement libre et provocateur, anticonformiste, ignorant les frontières géographiques qui séparaient traditionnellement la population tchèque de la population allemande de la ville et rêvant d’un monde dans lequel les femmes pourraient couvrir un rôle social autre que familial. Milena était celle qui dictait les règles, et des nombreuses légendes commencèrent à circuler à son sujet : on disait qu’elle gaspillait de l’argent comme une folle, ou qu’elle avait traversé à la nage la Vltava tout habillée pour ne pas manquer un rendez-vous, ou qu’elle s’était fait arrêter à cinq heures du matin pour avoir cueilli des fleurs pour un garçon dans un jardin public. Après le lycée, le père voulait que sa fille fît médecine pour perpétuer la tradition familiale, la forçant même à assister à des opérations de reconstruction des visages détruits des blessés de la Première Guerre mondiale. Mais Milena n’est jamais devenue médecin : après deux semestres, elle abandonna ses études. Sa grande passion était le monde de la littérature et, fréquentant les cercles littéraires de Prague, elle rencontra Ernst Pollak, intellectuel et critique juif qu’elle épousa en 1918 contre la volonté de son père (nationaliste et antisémite) qui, espérant empêcher cette démarche, réussit à la faire enfermer pendant neuf mois dans la clinique psychiatrique de Veleslavín.

Avec son mari, ils déménagèrent à Vienne, mais, comme les revenus de Pollak n’étaient pas suffisants pour vivre dignement, Milena décida de participer financièrement, d’abord en faisant des travaux plus modestes, puis en commençant à écrire ses premiers articles, se lançant ainsi dans la carrière journalistique tant souhaitée, enfin en faisant des traductions de l’allemand au tchèque (elle a traduit, entre autres, des textes de Rosa Luxemburg, Hermann Broch, Franz Werfel, Stevenson, Guillaume Apollinaire, Paul Claudel). Pour cette raison, elle contacta l’écrivain, alors peu connu, Franz Kafka, lui proposant la traduction du récit " Le soutier ". Il accepta : commença alors une relation épistolaire qui en évoluant, prit bientôt des tons intimes et passionnés, touchant tous les méandres de l’existence et se transformant en littérature. L’écrivain lui dédia le livre Lettres à Milena et en signe d’estime et de confiance totale, lui laissa son journal. Mais la relation avec Kafka, qui débuta en avril 1920 alors que l’écrivain, atteint de tuberculose pulmonaire, était à Mérano pour une période de traitement et de repos, a vite pris fin car, comme elle le dira elle-même : « j’avais les pieds ancrés fermement dans cette terre, je n’étais pas capable d’abandonner mon mari et peut-être étais-je trop femme pour trouver la force de me soumettre à une vie qui serait, je le savais bien, la plus rigoureuse jusqu’à la fin de mes jours. Mais en moi il y a un désir irrépressible, un désir fou d’une vie complètement différente de celle que j’ai et que je n’aurai peut-être jamais, une vie avec un enfant, une vie très proche de la terre. » À Vienne, Milena a également commencé à écrire pour certains des magazines les plus célèbres de Prague : "Tribuna", "Národní listy","Pestry tyden " et "Lidové noviny ". Dans ses articles, elle révèle d’excellentes compétences en analyse sociologique, ne s’arrêtant pas à la surface des événements et des situations, ni se laissant conditionner par des stéréotypes ou des simplifications mais, en tant que reporter professionnelle, vérifiant les informations sur le terrain, saisissant leur sens par un dialogue direct avec les gens, s’éloignant à la fois des idéologies et de la rhétorique. En 1925, Jesenská divorça de Pollak ; bien qu’elle fût une femme libre, elle ne s’adaptait pas à la promiscuité sexuelle imposée par son mari. Elle retourna à Prague, où elle rencontra et épousa l’architecte tchèque Jaromír Krejcar et en 1928, naquit sa fille Jana. Mais au cours de sa grossesse, elle développa une forme d’arthrite sévère et douloureuse qui la rendit claudicante et, pendant longtemps, dépendante de la morphine. Milena expérimentera pendant cette période toutes les contradictions entre être mère et femme qu’elle avait déjà exprimées dans le profond désir de maternité et, en même temps, dans la peur de perdre sa liberté. Elle craignait les répercussions qui pourraient se produire sur son travail et sa vie privée ; des craintes qui ne seront pas infondées. Pendant sa maladie, elle continua à écrire ses articles avec persistance, mais reçut de la part de la rédaction des signes d’intolérance, des menaces de licenciement, des refus catégoriques à ses demandes d’avance sur salaire, et des désaveux. Dans les années trente, elle se rapprocha du communisme comme beaucoup d’autres intellectuels tchèques de cette période, fascinée par les événements de l’Union soviétique et par les principes du communisme qui lui semblaient très proches de ses sentiments d’attention et de sollicitude envers les plus faibles, mais sa participation passionnée se transforma en critique radicale et en abandon de cette idéologie quand elle prit conscience des excès du stalinisme, dont les similitudes avec le nazisme étaient pour elle évidentes.

Alors elle écrivit : « Nous voudrions savoir ce qui est arrivé aux nombreux communistes tchèques et simples ouvriers qui sont allés en Russie soviétique il y a des années ». Milena s’activa pour offrir de l’aide à ses compagnons fugitifs ou à ceux arrêtés et condamnés à la prison qui, une fois libérés, s’étaient retrouvés confrontés à de graves problèmes économiques et de logement, les accueillant souvent chez elle. Pendant ce temps, son deuxième mariage avait également pris fin. Pendant cette période de secours à ses compagnons, elle rencontra Evzen Klinger, un jeune slovaque, malade et recherché, que Milena accueillit chez elle et avec qui elle entama une relation très profonde. Elle restera avec Evzen, qui vivra avec elle s’occupant également de sa fille, et avec lequel elle verra concrétiser son idéal d’amour conjugal, comme elle exprime dans l’article : "Le diable dans la maison " : pour elle le véritable amour réside dans l’affirmation "je ne t’abandonne pas"… Malgré toutes les erreurs et les échecs réciproques, comme le dit une mère à ses enfants. Pendant ce temps, des centaines de réfugiés allemands affluaient en Tchécoslovaquie à la recherche de sécurité : c’étaient des Juifs et des communistes, adultes, personnes âgées et enfants. Milena ne pouvait pas rester indifférente face à cet appel à l’aide collectif et le 27 octobre elle publia un long article, « Les hommes au bord du gouffre » sur la condition des émigrants allemands. Lorsque les troupes d’Hitler envahirent son pays en mars 1939, elle se rendit compte qu’elle devait concentrer tous ses efforts sur l’aide à la population juive. En écrivant dans le prestigieux magazine "Přítomnost" sur la montée du parti nazi en Allemagne, l’endoctrinement nazi dans les écoles, l’antisémitisme, l’annexion de l’Autriche et les conséquences que cela aurait eu pour la Tchécoslovaquie, elle entra dans la Résistance. Elle aida les juifs et les réfugiés politiques à s’échapper, créant, avec le jeune Joachim von Zedtwitz, un réseau de sauvetage. En novembre 1939, alors qu’elle répandait des éléments subversifs, elle fut arrêtée par la Gestapo et incarcérée, d’abord à Pankrác puis à Dresde. En octobre 1940, elle fut déportée au camp de concentration de Ravensbrück. Les quatre années d’emprisonnement ont été racontées avec une forte participation d’une autre grande femme, qui dans le camp devint sa confidente et son amante : Margarete Buber-Neumann, une communiste allemande précédemment internée dans le Karakanda Goulag au Kazakhstan, puis remise à la Gestapo, qui lui survivra et écrira sa biographie : Milena. L’amie de Kafka. Elle y fournit un soutien moral et psychologique aux autres détenues. Sur son bras, elle portait le numéro 4714, mais beaucoup l’appelaient 4711 comme la célèbre eau de Cologne et toujours pour la même raison, au lieu de Krejcarová, elle était surnommée Carevna, souveraine en russe. Elle se distinguait des autres prisonnières, même si elle portait le même uniforme, par sa façon de bouger, par sa façon de parler et par chacun de ses gestes qui semblaient crier : je suis une personne libre. Elle mourut dans le même camp le 17 mai 1944. Cinquante ans plus tard, le Yad Vashem en reconnaîtra les mérites. « Viendra-t-il vraiment ce jour où nous pourrons vivre côte à côte, Allemands, Tchèques, Français, Russes, Anglais - sans nous faire de mal, sans être obligés de nous haïr, sans nous faire de tort les uns aux autres ? Un jour les États se comprendront-ils comme se comprennent les individus ? Verra-t-on un jour tomber les frontières entre pays, comme elles tombent lorsque se rencontrent les gens ? Comme il serait beau de voir ce jour ! » (15 mars 1939, "Prítomnost" – Prague, le jour de l’invasion allemande en Tchécoslovaquie)

 

Traduzione inglese
Giovanna Ceccarelli

6441 Milenajesenská is an asteroid of the main belt, discovered in 1988 and dedicated to her, Milena Jesenská: Czech translator, writer, journalist, active in the Resistance, deported to Ravensbrück and proclaimed Just among the Nations in 1994. A recognition, in the toponymic space of the universe, to a woman with a complex and varied personality that escapes a univocal definition but known to most only for being "Kafka's friend" as the recipient of her letters. Milena, which translated into slavic languages means at the same time lover and loved, seems to realize the meaning of her name in the extreme generosity that characterizes her, giving herself in the same way to loved ones as well as to the ideals that guide her life. Nonconformist, rebel, defender of justice, politically and culturally engaged in the painful events of his time, since she was a child, in the defiant behavior of the father characterized by his "standing up straight and offering help", that heroic and altruistic behavior that illuminated all of it the life. She was born in Prague on August 10, 1896; her father, Jan Jesensky, was a well-known dentist and professor at the Carolina University; her mother, Milena Hejzlarová, whom Milena will look after during the long illness, becoming her almost full-time nurse, died when she was just 16 years old. She attended the "Minerva" in Prague, one of the first women's high schools in Europe, founded in 1890 by a determined and cultured woman, the writer Eliška Krásnohorská. In that period she discovered the therapeutic value of writing by starting to publish some articles in the school newspaper; among these, we remember Our aspirations where she described the structure of her ideal school, the women's high school he dreamed of opening when she was an adult. However, correspondence with her favorite teacher, Albína Honzáková, one of the first Czech women with a degree in philosophy, made her school years lighter and more meaningful. At that time she belong to a group of intellectually lively girls who stood out for their free and provocatively unconventional behavior, crossing the geographical boundaries that traditionally separated the Czech and German population in the city and dreaming of a world in which women could cover a social role besides than family ‘one. Milena was the one who dictated the rules and circulated that she squandered money like a madwoman or that she had swam through the Vltava with her clothes on so as not to miss an appointment or that she had been arrested at five in the morning for picking flowers for a boy in a public park. After high school the father wanted her to study medicine so to continue the familys tradition ever obliging her to assist operations to rebuild the destroyed faces of the wounded of the First World War. She never became medical: after two semesters she dropped out of school. Her great passion was the literature world and, just attending the literary circles of Prague, she met Ernst Pollak, a Jewish intellectual and critic who she married in 1918 against the father’s will (nationalist and anti-Semitic), who, hoping to prevent her from fulfilling this step, he got her locked up for nine months in the psychiatric clinic in Veleslavin.

With her husband they moved to Vienna, but since Pollak's income was not enough to live with dignity, Milena decided to contribute, at the beginning doing the most humble jobs, then starting to write the first articles, thus embarking on the much desired journalistic career , finally making translations from German to Czech (she translated, among others, texts by Rosa Luxemburg, Hermann Broch, Franz Werfel, Stevenson, Guillaume Apollinaire, Paul Claudel). For this reason, she contacted the unknown writer Franz Kafka and offered him the translation of the story The stoker. He accepted: so, it started an epistolary relationship which, in changing feelings, soon took on intimate and passionate tones, touching all the maze of existence and transforming itself into literature. The writer dedicated the book: Letters to Milena and for her, as a sign of esteem and total trust, he left her his own’s diaries. But the relationship with Kafka, which began in April 1920 while the writer, suffering from pulmonary tuberculosis, is in Merano for a period of treatment and rest, ended early because, as herself will say: «I had my feet very firmly anchored in this land, I was unable to abandon my husband and perhaps I was too much woman to find the strength to submit to a life that would have been, I knew well, the most rigorous ascetic until death. However inside of me, there is an invincible desire, a crazy desire for completely different life from the one I do and that perhaps I will never do, a life with a son, a life to be is very close to the earth. " In Vienna, Milena also began writing for some of Prague's best-known magazines: "Tribuna", "Národní listy", "Pestrý týden" and "Lidové noviny". In her articles she revealed excellent sociological analysis skills, not stopping on the surface of events and situations nor letting her self be conditioned by stereotypes or simplifications but, as a professional reporter, checking the news on the field, grasping its meaning from direct dialogue with people, keeping away both from ideologies and rhetoric. In 1925 Jesenská divorced Pollak; despite being a free woman, she did not adapt to the sexual promiscuity proclaimed by her husband. She returned to Prague, where she met and married the Czech architect Jaromír Krejcar and in 1928 her daughter Jana was born. But during pregnancy she developed a severe and painful form of arthritis that will make her claudicating and, for a long period, dependent on morphine. At this stage Milena will experience all the contradictions of being a mother and woman who she had already expressed in her deep desire for motherhood and, at the same time, in the fear of losing her freedom. She feared for the repercussions that could have reverberated on her work and her private life; fears that will not be unfounded. During her illness she continued tenaciously to write her articles, but from the editorial office she received signs of impatience, threats of dismissal, net refusals to her applications for advance on the salary and disclaimers. On the thirties she approached communism like many other Czech intellectuals of that period, fascinated by the events of the Soviet Union and the principles of communism that seemed very close to her feelings of attention and care for the weakest people, but her passionate participation turned into radical criticism and subsequent abandonment for this ideology when she became aware of the excesses of Stalinism, whose similarities with Nazism were evident , for her, evident.

So she wrote: "We would like to know what happened to the many Czech Communists and the simple workers who went to Soviet Russia years ago." Milena then went out of her way to offer help to her fugitives or those arrested and sentenced to prison who, once released, were faced with serious economic and housing problems, often hosting them in their own homes. Meanwhile, even her second marriage ended. In this activity of rescuing her companions she met Evžen Klinger, a young Slovak, sick and wanted, Milena she welcomed him in home, and she began a very deep relationship. It will be with Evžen, who will stay with her taking care of her daughter too who will see her ideal of conjugal love expressed in the article The devil in the house fulfilled: for her true love lies in the affirmation «I don't give you away» … Despite all the mistakes and mutual failings, as a mother says to her children. Meanwhile hundreds of refugees from Germany poured into Czechoslovakia in search of salvation: they were Jews and Communists, adults, old people and children. Milena could not remain indifferent to this collective cry for help and on October 27 she published a long article - Men on the brink of the abyss - on the condition of German emigrants. When Hitler's troops invaded her country in March 1939, she understood that she should concentrate all her efforts on helping the Jewish population. While writing in the prestigious magazine "Přitomnost" about the rise of the Nazi’s Party in Germany, the Nazi indoctrination in schools, anti-Semitism, the annexation of Austria and the consequences that all this would have had for Czechoslovakia, she entered the Resistance. He helped Jewish people and political refugees to escape, creating, together with the young Joachim von Zedtwitz, a rescue net. In November 1939, while spreading subversive material, she was arrested by the Gestapo and imprisoned, first in Pankrác then in Dresden. In October 1940 she was deported to the Ravensbrück concentration camp. The four years of imprisonment were told with lively participation by another great woman, who becomes her confidant and lover in the field: Margarete Buber-Neumann, German communist previously interned in the Karakanda Gulag in Kazakhstan and then handed over to the Gestapo, who will survive and write the biography: Milena. Kafka's friend. Here she provided moral and psychological support to the other prisoners. On her arm she carried the number 4714, but many called it 4711 as the famous cologne and, for the same reason, instead, of Krejcarovà, she was nicknamed Carevna, in Russian sovereign. She could be distinguished among the other prisoners, even if she wore the same uniform, for her way of moving, for her way of speaking and for her own’s gesture, which seemed to shout: I am a free person. She died in the same camp on May 7, 1944. Fifty years later, Yad Vashem will recognize her merits. «[...] will be the day that we shall live side by side - Germans, Czechs, French, Russians, English - without hurting ourselves, without having to hate us, without doing us wrong? Will be the day of understanding between States as between individuals? The borders between countries will fall as between men when when getting closer? How nice it would be to see that day! " "Přitomnost" - Prague, on the morning of March 15, 1939.

 

Traduzione ceca
Yana Nekula

6441 Milenajesenska je asteroid hlavního pásu objevený v roce 1988 a věnovaný Mileně Jesenské: české překladatelce, spisovatelce, novinářce aktivní v Odboji, deportované do Ravensbrücku a vyhlášené za Spravedlivou mezi národy v roce 1994. Ocenění v toponymickém prostoru vesmíru pro ženu s tak složitou a různorodou osobností, že uniká jednoznačné definici, ale mnohým známou pouze jako „přítelkyně Kafky“, příjemce jeho dopisů. Zdá se, že Milena si uvědomuje význam svého jména a uplatňuje jej v extrémní štědrosti, která ji charakterizuje, oddávaje se stejným způsobem svým drahým i ideálům, které řídí její život. Nekonformní, vzpurná obhájkyně spravedlnosti, politicky i kulturně oddaná bolestným událostem své doby, od útlého věku se naučila vzdornému chování svého otce charakterizovaného jeho heslem „nepodlehnout a pomáhat“, hrdinské a altruistické chování, které vede celý její život. Narodila se v Praze 10. srpna 1896 v rodině pražského univerzitního profesora a stomatologa Jana Jesenského a jeho ženy Mileny, rozené Hejzlarové, o kterou se Milena bude starat během její dlouhé nemoci jako ošetřovatelka na téměř plný úvazek a která umírá, když je Mileně pouhých 16 let. Navštěvovala „Minervu“, jedno z prvních dívčích gymnázií v Evropě, založené v roce 1890 odhodlanou a kultivovanou ženou, spisovatelkou Eliškou Krásnohorskou. V tomto období objevila terapeutické účinky psaní, začala publikovat některé články ve školních novinách; mezi nimi například Naše aspirace, kde popsala strukturu své ideální školy, dívčího gymnázia, o jehož založení jednou snila. Byla to však korespondence s její oblíbenou učitelkou, Albínou Honzákovou, jednou z prvních českých žen s doktorátem filozofie, co jí ulehčilo roky studií a dalo jim hlubší význam. V té době byla součástí skupiny intelektuálně aktivních dívek, které vynikaly svým svobodným a provokativně nekonformním chováním, překračovaly hranice, které tradičně oddělovaly v Praze českou populaci od německé a sní o světě, v němž by ženy mohly zastávat sociální role i starat se o rodinu. Milena byla tím, kdo diktoval pravidla i legendy, které se kolem ní šířily: říkalo se, že rozhazovala peníze jako blázen či přeplavala Vltavu oblečená, aby nezmeškala schůzku, nebo že byla ráno v pět hodin zatčena, když ve veřejném parku trhala květiny pro chlapce. Po gymnáziu otec chtěl, aby studovala medicínu a pokračovala tak v rodinné tradici, dokonce ji nutil účastnit se rekonstrukčních operací poškozených tváří zraněných z první světové války. Milena se však nikdy nestala lékařkou, po několika semestrech opustila studium. Její velkou vášní byl svět literatury a v rámci své účasti na literárních kruzích v Praze potkala židovského intelektuála a kritika Ernsta Pollaka, za kterého se v roce 1918 provdala proti vůli svého (nacionalistického a antisemitského) otce, který doufaje, že jí zabrání v provedení tohoto kroku sáhl k tomu, že ji nechal zavřít na devět měsíců na psychiatrickou léčebnu na Veleslavíně.

S manželem se přestěhovali do Vídně, ale protože příjem Pollaka nestačil k důstojnému životu, Milena se rozhodla přispět nejprve tím, že vykonávala ty nejskromnější práce, poté začala psát první články, a tak nastoupila na vytouženou novinářskou kariéru. Časem začala překládat z němčiny do češtiny (překládala mimo jiné texty Rosy Luxemburgové, Hermanna Brocha, Franze Werfeal, Stevensona, Guillauma Apollinaira, či Paula Claudela). Z tohoto důvodu se obrátila na, tehdy skoro neznámého, spisovatele Franze Kafku a navrhla mu překlad jeho povídky Topič. Kafka přijal a zahájil se tak epistolární vztah, který se následně díky měnícím se emocím posunul do intimních a vášnivých tónů, dotýkajíce se všech meandrů existence a proměnil se v literaturu. Spisovatel jí věnoval kniju Dopisy Mileně a jako znamení úcty a naprosté důvěry, jí nechal své deníky. Ale vztah s Kafkou, který začal v dubnu 1920, zatímco spisovatel trpící tuberkulózou byl v Meranu na léčbu a odpočinek, brzy skončil, protože, jak sama řekne: „Ukotvila jsem nohy pevně v této zemi, nemohla jsem opustit svého manžela a možná jsem byla příliš ženou, než abych našla sílu, abych se podrobila životu, který by byl, jak jsem dobře věděla, naprosté odpírání až do smrti. Ve mně je však neporazitelná touha, bláznivá touha po životě, který je zcela odlišný od toho, který žiji a snad nikdy nebude, život s dítětem, život velmi blízký zemi. “ Ve Vídni začala Milena psát také pro některé z nejznámějších pražských časopisů: "Tribuna", "Národní listy", "Pestrý týden" a "Lidové noviny". Ve svých článcích projevila vynikající schopnosti sociologické analýzy, nezastavila se na povrchu událostí a situací ani se nenechala podmiňovat stereotypy nebo zjednodušeními, jako profesionální reportérka ověřovala zprávy v terénu, chápala význam přímého dialogu s lidmi, udržovala si odstup od ideologií i rétoriky. V roce 1925 se Jesenská rozvedla s Pollakem; ačkoli byla svobodomylnou ženou, nebyla schopná se přizpůsobit sexuální promiskuitě, kterou propagoval její manžel. Vrátila se do Prahy, kde se setkala a vdala za českého architekta Jaromíra Krejcara a v roce 1928 se jim narodila dcera Jana. Během těhotenství však vyvinula těžkou a bolestivou formu artritidy, díky níž kulhala a po dlouhou dobu byla závislá na morfinu. Milena prožívá v této fázi všechny rozpory, je matkou a ženou, čímž realizuje svoji hlubokou touhu po mateřství, ale zároveň prožívá strach ze ztráty svobody. Bojí se důsledků, které by se mohly odrážet jejím pracovním i soukromém životě; obavy, které nebudou neopodstatněné. Během své nemoci neustále píše své články, ale od redakčního štábu přichází projevy nesnášenlivosti, hrozby propuštění, přímá odmítnutí jejích žádostí o zálohu na plat a odmítání odpovědnosti. Ve třicátých letech se přiblížila komunismu jako mnoho jiných českých intelektuálů té doby, fascinovaná událostmi Sovětského svazu a principy komunismu, které se zdály blízké jejím pocitům potřeby pozornosti a péče o nejslabší lidi, ale její vášnivá sounáležitost se promění v radikální kritiku a následné opuštění této ideologie, když si uvědomí excesy stalinismu, jehož podobnosti s nacismem byly pro ni evidentní.

Napsala tehdy: „Zajímalo by nás, co se stalo s mnoha českými komunisty a prostými dělníky, kteří před lety odešli do sovětského Ruska.“ Milena poté podnikala kroky pro poskynutí pomoci uprchlíkům nebo těm, kteří byli zatčení a odsouzeni k vězení, a kteří, jakmile se vrátili zpět na svobodu, čelili vážným ekonomickým obtížím a problémům s bydlením a často je u sebe ubytovávala. Tou dobou také její druhé manželství skončilo. V rámci svých záchranných aktivit se setkává s Evženem Klingerem, mladým Slovákem, nemocným a hledaným, kterého Milena přijme do svého domova as s kým začne velmi hluboký vztah. Bude to s Evženem, který s ní zůstane a bude se starat také o její dceru, s kým se naplní její ideál manželské lásky vyjádřený v článku Ďábel u krbu, pravá láska pro ni spočívá ve výroku „Nedám tě“, přes všechny chyby a vzájemná selhání, jako matka říká svým dětem. Mezitím stovky uprchlíků z Německa přichází do Československa hledaje bezpečí, Židé, komunisté, dospělí, staří či děti. Milena nemohla zůstat lhostejná k tomuto volání po kolektivní pomoci a vydává mnoho článků o stavu německých emigrantů. Když Hitlerova vojska vstoupila do Československo v březnu 1939, uvědomila si, že by měla soustředit veškeré své úsilí na pomoc židovskému obyvatelstvu. Při psaní pro prestižní časopis Přítomnost o vzestupu nacistické strany v Německu, nacistické indoktrinaci ve školách, antisemitismu, anexii Rakouska a důsledcích, které by to mělo pro Československo, vstoupila do Odboje. Pomáhá v útěku židům a politickým uprchlíkům a společně s mladým Joachimem von Zedtwitzem vytváří záchrannou síť. V listopadu 1939 byla při šíření podvratného materiálu gestapem zatčena a uvězněna nejprve v Pankráci a poté v Drážďanech. V říjnu 1940 byla deportována do koncentračního tábora Ravensbrück. Čtyři roky života v táboře popisuje s živou účastí další velká žena, která se v táboře stává její důvěrncí a milenkou: německá komunistka Margarete Buber-Neumann, dříve internovaná v Karakandě Gulagu v Kazachstánu a poté předaná gestapu, která přežije a napíše životopis Kafkova přítelkyně Milena. Milena zde poskytovala ostatním vězeňkyním morální a psychologickou podporu. Na paži měla číslo 4714, ale mnozí ji nazývali 4711 podle slavné kolínské, a stejně tak místo Krejcarová, byla přezdívána Carevna. Od ostatních vězeňkyň ji bylo možné odlišit, přestože měla na sobě stejnou uniformu, svým způsobem pohybu, svým způsobem mluvení a každým svým gestem, jako by prohlašovala: Jsem svobodná. Zemřela ve stejném táboře 17. května 1944 na selhání ledvin. O padesát let později byla institucí Jad vašem poctěna udělením ceny Spravedlivá mezi národy. Roku 1996 jí byl in memoriam propůjčen Řád T. G. Masaryka II. třídy. «[...] budememe vskutku jednou žít vedle sebe - Němec, Čech, Francouz, Rus, Angličan – aniž bychom si ubližovali, aniž bychom se musili nenávidět, aniž bychom si činili navzájem bezpráví? Budou si skutečně říše jednou rozumnět tak, jako si rozumí jenotliví lidé? Padne jednou hranice mezi zeměmi, jako padá ve styku s lidmi? Jak by bylo krásné dožít se toho!“ Přítomnost - Praha, ráno 15. března 1939.

Dal 1910 si afferma anche come narratrice. Le sue storie compaiono a puntate come romanzi d’appendice, poi pubblicate in volume. Il titolo più famoso, La strega di Gri (Gri ka vještica), è in realtà un ciclo di sette romanzi storici che attingono sia alla tradizione popolare, sia alle fonti documentarie. Il suo sguardo di genere crea e illumina personaggi femminili portatori di caratteri positivi: le sue eroine sono donne intelligenti, intraprendenti, coraggiose e determinate che lottano per la giustizia. Una di queste protagoniste è la Contessa Nera, difenditrice delle donne accusate di stregoneria. Un’altra, Jadranka, protagonista del romanzo omonimo, sostiene il diritto delle donne al lavoro in quanto fonte di autonomia economica e di libertà. Come dice Simona Amadori, «… l’intento storico e narrativo si fonde con la necessità di Zagorka di scuotere le coscienze, rappresentando la ricerca dell’uguaglianza e della giustizia attraverso donne fuori dagli schemi». «Rinunciare alla mia penna significa rinunciare alla mia vita» dice Zagorka nel suo scritto autobiografico La pietra sulla strada (Kamen na cesti), e in effetti scrive durante tutta la sua lunga vita: romanzi (una ventina) alcuni dei quali inaugurano generi mai prima praticati da autori croati come il poliziesco e la fantascienza, testi teatrali, sceneggiature cinematografiche, senza contare il formidabile contributo di pensiero contenuto nei suoi articoli giornalistici e nei suoi testi polemici a sostegno della parità di genere e dei diritti delle donne (suffragio femminile, diritto all’istruzione, al lavoro e alla proprietà). La critica non è stata benevola nei confronti della sua produzione narrativa, ma Zagorka aveva capito che la letteratura popolare poteva essere un formidabile veicolo per far arrivare il suo messaggio di giustizia e parità di genere a una platea molto vasta. Anche l’ultima parte della sua vita non è stata facile. Durante la Seconda guerra mondiale ha subito persecuzioni dal regime degli Ustaša che le hanno confiscato proprietà e vietato qualsiasi attività pubblica. Avrebbe voluto entrare nelle file dei partigiani, ma aveva ormai una certa età… e, conclusa la guerra, per il nuovo regime socialista le sue posizioni femministe non erano accettabili: per i propugnatori del realismo socialista in letteratura, la questione femminile non doveva essere disgiunta dalla lotta di classe, alla quale era subordinata. Muore il 30 novembre 1957. La sua abitazione in via Dolac a Zagabria, dopo alcune vicissitudini ereditarie, diventa una casa museo, sede di uno dei centri più importanti di Women’s Studies. Le sono intitolate diverse vie nelle città e cittadine della Croazia, 13, secondo la ricerca di Ana Kuzmani e Ivana Peri pubblicata in italiano sul portale on line dell’Osservatorio Balcani e Caucaso Transeuropa, e presso il centro culturale di via Dolac si tengono ogni anno iniziative che ricordano il suo valore. Esiste anche una guida di Zagabria alla scoperta dei luoghi di Zagorka. Persino Google le ha dedicato un doodle nel 143esimo anniversario della nascita. In Italia, però, nessuno dei suoi romanzi è stato tradotto e su di lei, nella nostra lingua, pochissimo è stato scritto.

Chi avrà letto sin qui, potrà dire di saperne almeno un po’ di più…

 

Traduzione francese
Joelle Rampacci

La statue qui la représente, à Zagreb, rappelle, peut-être à cause du joli parapluie et des robes Belle Epoque, une Mary Poppins un peu alourdie par les années, qui procède avec une attitude déterminée et fière dans le chemin de sa vie. Et la représentation est absolument fidèle à ce qu'était cette dame. Comme le dit Ana Pavli: Marija Jurić Zagorka "a été la première journaliste politique professionnelle en Croatie et en Europe du Sud-Est, unepartisane des droits des femmes, l’une des écrivains croates les plus lus de tous les temps, cofondatrice de l’Association des journalistes croates, écrivaine, dramaturge, scénariste, pionnière de la science-fiction, fondatrice de la première organisation syndicale de femmes en Croatie, et la liste est longue. C'est ce qui fait de Marija Jurić Zagorka, une véritable icône féministe." En somme, une figure de proue dont les grands mérites n'ont été reconnus que ces dernières années. Elle est née en 1873, vraisemblablement le 2 mars, dans le village de Negovec près de Vrbovec dans la région de Zagreb. À cette époque, la Croatie faisait partie de l'Empire austro-hongrois au sein duquel les pressions indépendantistes de diverses nationalités avaient agité depuis quelque temps. En particulier, les Croates ne toléraient pas la politique de marginalisation mise en œuvre par le gouvernement de Budapest. Le père de Marija, Ivan Jurić, était l'administrateur du domaine Golubovec du baron Geza Rauch, on peut donc dire que la famille était riche. Néanmoins, l'enfance de Marija n'a pas dû être facile, avec une mère autoritaire et bigote, hostile à cette fille si précocement intolérante aux règles. La jeune Marija, intelligente et studieuse, reçoit une éducation élémentaire au château, par des précepteurs privés, comme les enfants du baron. Elle est douée, si forte que le baron était prêt à payer ses études dans un lycée en Suisse. Mais sa mère, qui voyait dans cet éloignement un danger pour son éducation morale, s'y oppose catégoriquement; donc la fille est inscrite dans un lycée pour filles au couvent des Sœurs de la Miséricorde à Zagreb Enfant déjà, Marija avait donné du fil à retordre, en s'éloignant de l'idéal féminin sur la base duquel sa mère aurait voulu la modeler. À l'âge de dix ans, elle se comporte d'une manière inconvenante, embarrassant sa famille pour avoir pris position pour la défense de l'identité croate, en contraste ouvert avec les positions politiques pro-hongroises du baron; à douze ans, elle fait son premier journal toute seule. Dix-huit ans elle reproduit l'exploit en publiant un éditorial sous un pseudonyme masculin sur la figure de Matija Gubec, un paysan croate du XVIe siècle. qui avait mené une révolte populaire contre la noblesse féodale. Elle aime la justice sociale, Marija, elle aime la possibilité d'exprimer librement ses pensées, ses convictions, ses idéaux en mots; elle adore aussi faire du théâtre ... Marija aurait aimé être actrice, lycéenne agitée, mais une fille issue d'une bonne famille n'a certainement pas le droit de faire scandale en foulant les scènes ...

Assez pour que sa mère décide de mettre fin à cette dérive rebelle en la contraignant à un mariage arrangé avec Andrija Matraja, une fonctionnaire des chemins de fer hongrois qui a presque deux fois son âge. Marija se marie donc à dix-huit ans et suit son mari en Hongrie. Il voudrait qu'elle soit une épouse soumise, un «ange du foyer», convertie à «son» idéal nationaliste, mais elle n'abandonne pas; elle apprend la langue "de son colonisateur", elle apprend à utiliser le télégraphe, compétences qui lui seront très utiles dans la carrière journalistique qui l'attend. Le mariage ne dure que trois ans, années de violences physiques et psychologiques dont Marija se libère en fuyant et en retournant dans son pays natal. Elle parvient à divorcer de Matraja qui, cependant, décharge sur elle la responsabilité de l'échec du mariage, l'accusant d'instabilité mentale (il l'avait également fait enfermer dans un hôpital psychiatrique). Encore une fois, c'est son père qui la défend, tandis que sa mère témoigne contre elle. Ainsi, elle perd son droit au paiement de la pension alimentaire et à la restitution de ses biens personnels laissés sous le toit matrimonial. Retrouvant sa liberté, elle s'installe à Zagreb où elle commence à écrire et commence ainsi sa véritable carrière journalistique. Les débuts sont vraiment difficiles. Elle travaille comme relectrice à la rédaction de "Obzor", le périodique le plus important de Zagreb et ici, de manière presque clandestine, elle commence à écrire; elle est obligée de le faire fermée dans un débarras, cachée aux yeux des autres journalistes, qui la raillent et la critiquent fortement, convaincus que l'écriture, et en particulier l'écriture politique, est une prérogative masculine. Mais l'écriture est sa raison de vivre et Marija n'abandonne pas. Zagorka est le pseudonyme avec lequel elle signe ses textes. Elle est déterminée et si capable que pendant cinq mois elle parvient, seule, lors de la révolte populaire contre le régime autoritaire de Khuen, à faire sortir le journal. Elle-même, comme ses collègues, finit en prison et en profite pour écrire un texte théâtral dans lequel elle réinterprète, dans une clé féministe, un épisode de l'histoire croate, donnant du crédit à la tradition orale qui voyait une femme à la tête de la révolte paysanne de 1553. A partir de 1895, au cours des dix années pendant lesquelles elle travaille à "Obzor", elle s'occupe de politique étrangère et d'économie concernant la région des Balkans, en particulier en ce qui concerne les relations entre la Croatie et la Hongrie; elle est la première analyste politique correspondante de Budapest et de Vienne et inaugure avec ses écrits un style novateur dans le journalisme de son pays. Parallèlement, elle collabore également avec d'autres magazines, écrit des textes de fiction, lutte pour l'égalité des sexes avec des mots et des actions: elle fonde le premier syndicat des travailleuses, en 1903 elle organise la première manifestation de femmes à Zagreb. Sa passion pour l'émancipation des femmes trouve une voix dans «Ženski list», le premier périodique destiné aux femmes, puis dans «Hrvatica», un journal féministe entièrement financé à ses frais.

Depuis 1910, elle s'est également imposée comme narratrice. Ses histoires apparaissent par tranches sous forme de romans d’appendice, puis publiées en volume. Le titre le plus célèbre, La sorcière de Gri (Gri ka vještica), est en fait un cycle de sept romans historiques qui s'inspirent à la fois de la tradition populaire et de sources documentaires. Son regard de genre crée et illumine des personnages féminins aux caractères positifs: ses héroïnes sont des femmes intelligentes, entreprenantes, courageuses et déterminées qui se battent pour la justice. L'une de ces protagonistes est la comtesse noire, qui défend les femmes accusées de sorcellerie. Une autre, Jadranka, protagoniste du roman du même nom, soutient le droit des femmes au travail comme source d'autonomie économique et de liberté. Comme le dit Simona Amadori, "... l'intention historique et narrative se confond avec le besoin de Zagorka de secouer les consciences, représentant la recherche de l'égalité et de la justice à travers des femmes en dehors des sentiers battus". «Abandonner ma plume, c'est abandonner ma vie» dit Zagorka dans son écriture autobiographique La pierre sur la route (Kamen na cesti), et en fait elle écrit tout au long de sa longue vie: des romans (une vingtaine) dont certains inaugurent des genres jamais pratiqué auparavant par des auteurs croates tels que le policier et la science-fiction, des textes théâtraux, des scénarios de films, sans oublier le formidable apport de réflexion contenu dans ses articles journalistiques et dans ses textes polémiques en faveur de l'égalité des sexes et des droits des femmes (suffrage des femmes, droit à l'éducation, au travail et à la propriété). Les critiques n'ont pas été bienveillantes sur la production de ses récits, mais Zagorka a compris que la littérature populaire pouvait être un formidable véhicule pour transmettre son message de justice et d'égalité des sexes à un très large public. Même la dernière partie de sa vie n'a pas été facile. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a été persécutée par le régime Ustaša qui a confisqué ses biens et lui a interdit toute activité publique. Elle aurait aimé rejoindre les rangs des partisans, mais désormais elle avait un certain âge ... et, une fois la guerre terminée, ses positions féministes n'étaient pas acceptables pour le nouveau régime socialiste: pour les défenseurs du réalisme socialiste en littérature, la question féminine ne doit pas être séparée de la lutte des classes, à laquelle elle est subordonnée. Elle meurt le 30 novembre 1957. Sa maison de via Dolac à Zagreb, après quelques péripéties sur l’hérédité, devient une maison-musée, abritant l'un des plus importants centres d'études féminines. Plusieurs rues des villes et villages de Croatie portent son nom, 13 selon les recherches d'Ana Kuzmani et Ivana Peri publiées en italien sur le portail en ligne de l'Osservatorio Balcani e Caucaso Transeuropa, et au centre culturel de via Dolac, sont organisées chaque année des initiatives qui rappellent sa valeur. Il existe également un guide de Zagreb pour découvrir les lieux de Zagorka. Même Google lui a dédié un doodle à l'occasion du 143e anniversaire de sa naissance. En Italie, cependant, aucun de ses romans n'a été traduit et très peu de textes ont été écrits à son sujet dans notre langue.

Quiconque a lu jusqu’ici pourra dire qu'il en sait au moins un peu plus ...

 

Traduzione inglese
Syd Stapleton

In Zagreb, a statue of Marija Jurić Zagorka portrays her as a sort of aging Mary Poppins, holding a stylish umbrella and dressed in Belle Epoque clothing. But the evocation of Mary Poppins, with her determination and proud bearing, is absolutely appropriate. As Ana Pavli says, Zagorka "was the first professional political journalist in Croatia and South Eastern Europe, an advocate for women's rights, one of the most widely read Croatian writers ever, a co-founder of the Croatian Journalists Association, a writer, playwright, screenwriter, pioneer of science fiction, founder of the first women's labor organization in Croatia, and the list goes on. This is what makes Marija Jurić Zagorka a true feminist icon." In short, she was a leading figure, whose great merits have only been recognized in recent years. She was born on March 2, 1873 in the village of Negovec near Vrbovec, in the Zagreb region. At that time, Croatia was part of the Austro-Hungarian Empire, within which various nationalities had been developing aspirations for independence for some time. In particular, the Croats did not welcome the “Magyarization” policy implemented by the regime in Budapest. Marija's father, Ivan Jurić, was the administrator of Baron Geza Rauch's Golubovec estate, so the family was relatively wealthy. Nevertheless, Marija's childhood must not have been easy, with an authoritarian and bigoted mother, hostile to this daughter who was precociously intolerant of rules. Young Marija, intelligent and studious, received elementary education at the estate, from private tutors, together with the baron's children. She was an excellent student, so good that the baron expressed willingness to pay for her studies at a high school in Switzerland. But her mother saw that separation as a danger to her moral education, and refused to allow her to go. As a result, Marija was enrolled in a girls' high school at the convent of the Sisters of Mercy in Zagreb. Already as a child, Marija had given her mother difficulty, resisting efforts to shape her according a feminine “ideal”. Then, at the age of ten, she embarrassed her family by taking a position in defense of Croatian identity, in open conflict with the Baron's pro-Hungarian political positions. At twelve, she created and printed her first newspaper by hand. At eighteen, she added to the feat by publishing an editorial under a male pseudonym, on Matija Gubec, a Croatian peasant of the sixteenth century who had led a popular revolt against the feudal nobility. Marija loved social justice, and she loved the possibility of freely expressing her thoughts, her convictions, and her ideals in words. She also came to love acting. Marija, an unsettled high school student, would have liked to become an actress, but a girl “of a good family” was certainly not allowed to pursue such a scandalous career.

Her mother decided to put an end to this rebellious drift by forcing her into an arranged marriage with Andrija Matraja, a Hungarian railway official almost twice her age. Married at eighteen, Marija followed her husband to Hungary. He wanted her to be a submissive wife, an "angel of the hearth", converted to his nationalist politics. But she didn’t give up, or give in. She learned the language "of her colonizer", and she learned to use the telegraph, two skills that would turn out to be very useful in her future career as a journalist. The marriage lasted only three years, years of physical and psychological abuse from which Marija freed herself by fleeing and returning to her homeland. She managed to divorce Matraja who, however, put the responsibility for the failure of the marriage on her, accusing her of mental instability (he had also had her locked up in a psychiatric hospital). Again, it was her father who stood up for her while her mother testified against her. As a result of the process, she lost the right to alimony payments, and the return of her personal property left under the marital roof. Finally, having achieved her freedom, she settled in Zagreb where she began to write and thus began her true journalistic career. Those early days were really tough. She worked as a proofreader in the editorial office of "Obzor", the most important periodical in Zagreb and there, in an almost clandestine way, she began to write. She was forced to do it shut in a closet-like room, hidden from the eyes of other journalists, who derided and criticized her heavily, convinced that writing, and in particular political writing, was a male prerogative. But writing was her reason for living and Marija didn't give up. Zagorka is the pseudonym with which she signed her writings. She was determined, and so capable that for five months she managed, alone, during the popular revolt against the authoritarian regime of Khuen, to edit and publish the newspaper. She herself, like her colleagues, ended up in prison. She took that as an opportunity to write a theatrical work in which she reinterprets, in a feminist key, an episode of Croatian history, giving credit to the oral tradition that saw a woman at the head of the peasant revolt of 1553. Starting from 1895, during the ten years in which she worked in "Obzor", she dealt with foreign policy and economics relating to the Balkan area, in particular with regard to relations between Croatia and Hungary. She was the first correspondent political analyst from Budapest and Vienna, and with her writing inaugurated an innovative style in the journalism of her country. Meanwhile, she also collaborated with other magazines, wrote fiction, and fought with words and actions for gender equality. She founded the first labor union for working women, and in 1903 she organized the first women's demonstration in Zagreb. Her passion for women's emancipation found a voice in the "Ženski list", the first periodical aimed at women, and then in "Hrvatica", an entirely self-financed feminist newspaper.

Beginning in 1910, she established herself as an author of fiction. Her stories appeared in installments as serialized novels, and then were published as books. Her most famous title, Gri ka vještica (The Witch of Gri), is actually a cycle of seven historical novels that draw on both popular tradition and documentary sources. Her gender consciousness created and illuminated female characters with positive characteristics. Her heroines are intelligent, enterprising, courageous and determined women who fight for justice. One of these protagonists is the Black Countess, defender of women accused of witchcraft. Another, Jadranka, protagonist of the novel of the same name, supports the right of women to work, as a means to their economic autonomy and freedom. As Simona Amadori says, "... the historical and narrative intent merges with Zagorka's need to shake consciences, representing the search for equality and justice through women outside the box". "Giving up my pen means giving up my life" says Zagorka in her autobiography, The Stone on the Road (Kamen na cesti), and in fact she wrote throughout her long life. She wrote some twenty novels, some of which introduced genres never before used by Croatian authors, such as detective and science fiction. She also wrote plays and film scripts, beyond the formidable contributions of thought contained in her journalistic articles and in her polemical texts in support of gender equality and women's rights (women's suffrage, the right to education, work and property). Critics have not been kind to her fictional work, but Zagorka understood that popular literature could be a formidable vehicle for getting her message of justice and gender equality to a very wide audience. Even the last part of her life was not easy. During the Second World War she suffered persecution from the fascist Ustaša regime, which confiscated her property and prohibited any public activity by her. She would have liked to join the ranks of the partisans, but by then she was of a certain age. After the war, her feminist positions were not acceptable to the new socialist regime. For the proponents of “socialist realism” in literature, the women’s question should not be separated from the class struggle, to which it was subordinate. She died on November 30, 1957. Her home in via Dolac in Zagreb, after some legal squabbles, became home to a museum - one of the most important centers of Women's Studies. At that museum, the cultural center in via Dolac, there are undertakings every year that recall Marija’s enormous importance. There is also a Zagreb guide to discovering the places tied to Zagorka’s activities. Several streets in cities and towns of Croatia are named after her – a total of 13 of them, according to research by Ana Kuzmani and Ivana Peri (published in Italian on the online portal of the Osservatorio Balcani e Caucaso Transeuropa). Even Google dedicated a doodle to her on the 143rd anniversary of her birth. In Italy, however, none of her novels have been translated, and very little has been written about her in our language.

Anyone who has read this far will now be able to say that they know at least a little more...

 

Traduzione croata

Statua koja je prikazuje, u Zagrebu, podsjeća – možda zbog malog gracioznog kišobrana i odjeće tipične za Belle époque – na Mary Poppins pomalo opterećenu bremenom godina, koja s odlučnim stavom i ponosnim držanjem korača svojim životnim putem. Ta predstava je potpuno vjerna onome što je ova gospođa bila. Prema riječima Ane Pavlić, Marija Jurić Zagorka je bila “prva profesionalna politička novinarka u Hrvatskoj i jugoistočnoj Europi, zagovornica ženskih prava, jedna od najčitanijih hrvatskih književnica svih vremena, suosnivačica Hrvatskog novinarskog društva, književnica, dramatičarka, scenaristica, pionirka znanstvene fantastike, osnivačica prve ženske sindikalne organizacije u Hrvatskoj, i mogli bismo nastaviti dalje nabrajati. To je ono što Mariju Jurić Zagorku čini pravom ikonom feminizma“. Dakle, jedna istaknuta ličnost čije su velike zasluge prepoznate tek posljednjih godina. Rođena je 1873. godine, vjerojatno 2. ožujka, u selu Negovec kraj Vrbovca, u Zagrebačkoj županiji. U to doba Hrvatska je bila sastavni dio Austro-Ugarske monarhije, unutar koje su se već dugo vremena rasplamsavale težnje brojnih naroda za osamostaljenjem. Hrvati su gledali s naročitim podozrenjem na politiku mađarizacije koju su provodile vlasti u Budimpešti. Marijin otac, Ivan Jurić, bio je upravitelj imanja Golubovec u vlasništvu baruna Geze Raucha, dakle obitelj je bila dobrostojeća. Međutim, Marija nije imala lako djetinjstvo, uz autoritarnu i bigotnu majku, netrpeljivu prema kćeri koja je rano počela pokazivati odbojnost prema pravilima. Mlada Marija, inteligentna i marljiva u učenju, prvu poduku dobiva u dvorcu od privatnih učitelja, zajedno s barunovom djecom. Bila je dobra učenica, toliko dobra da se barun ponudio da joj plati studije na jednom institutu u Švicarskoj. Ali Marijina majka, koja je u tom udaljavanju od kuće vidjela opasnost po Marijin moralni odgoj, kategorički se usprotivila. Tako se Marija upisala u jednu žensku gimnaziju pri zagrebačkom Samostanu sestara milosrdnica. Još kao djevojčica Marija je stvarala nevolje, udaljavajući se od ženskog ideala prema kojem ju je njezina majka željela oblikovati. U svojoj desetoj godini ponijela se neprimjereno i dovela svoju obitelj u nelagodnu poziciju, stavši u obranu hrvatskog identiteta, što je bilo u otvorenom kontrastu s barunovim promađarskim političkim stavovima; u dvanaestoj godini je ručno izradila svoje prve novine. Kao osamnaestogodišnjakinja ponovila je taj poduhvat, objavljujući, pod muškim pseudonimom, uvodnik o Matiji Gupcu, hrvatskom seljaku iz 16. stoljeća koji je predvodio narodnu bunu protiv feudalaca. Marija je bila privržena socijalnoj pravdi; voljela je slobodno izražavati riječima vlastite misli, uvjerenja i ideale; voljela je i glumiti... Željela je biti glumica, ta nemirna gimnazijalka, ali jednoj djevojci iz dobre obitelji nije bilo dopušteno izabrati glumu i tako napraviti skandal...

To je bilo dovoljno da Marijina majka odluči stati na kraj tom buntovničkom ponašanju, primoravajući je da stupi u dogovoren brak sa Andrijom Matrajem, činovnikom mađarskih željeznica, koji je bio skoro duplo stariji od nje. Tako se Marija udala u osamnaestoj godini i otišla s mužem u Mađarsku. On je želio da Marija bude pokorna supruga, “anđeo kućnog ognjišta“, i da prigrli “njegov“ nacionalistički ideal, ali ona nije popustila. Naučila je jezik “svog kolonizatora“, naučila je i koristiti telegraf, i te sposobnosti će joj biti od velike koristi tijekom novinarske karijere koja je bila pred njom. Brak je trajao svega tri godine, obilježene fizičkim i psihičkim nasiljem, kojeg se Marija oslobodila pobjegavši i vrativši se u domovinu. Uspjela se razvesti od Matraja, koji je međutim prebacio na Mariju odgovornost za neuspjeh njihovog braka, optuživši je za psihičku nestabilnost (čak ju je dao zatvoriti u psihijatrijsku bolnicu). Marijin otac je, još jednom, stao u njenu obranu, dok je majka svjedočila protiv nje. Tako je Marija izgubila pravo na alimentaciju i na povrat svoje osobne imovine koju je ostavila u supružnikovom domu. Nakon ponovnog osvajanja slobode, Marija se nastanila u Zagrebu gdje je počela pisati i od tog trenutka je krenula njezina prava novinarska karijera. U početku je bilo zaista teško, radila je kao korektorica u redakciji Obzora, tada najznačajnijeg zagrebačkog lista, i tu je, gotovo krišom, počela pisati. Bila je primorana pisati zatvorena u jednoj sobici, daleko od očiju ostalih novinara koji su je ismijavali i oštro kritizirali, uvjereni da je pisanje, posebice ono političko, muška domena. Ali pisanje je za Mariju predstavljalo smisao života i nije odustala. Zagorka je pseudonim kojim je potpisivala svoje tekstove. Bila je odlučna i toliko sposobna da je punih pet mjeseci, u vrijeme narodne bune protiv autoritarnog režima Khuena Hédervárya, sama uređivala Obzor. I Marija, kao i njene kolege, završila je u zatvoru i iskoristila to vrijeme za pisanje drame u kojoj je reinterpretirala, u feminističkom ključu, jedan događaj iz hrvatske povijesti, pozivajući se na usmenu tradiciju po kojoj je jedna žena predvodila seljačku bunu 1573. Počev od 1895., tijekom više od deset godina koliko je provela u redakciji Obzora, Marija se bavila vanjskopolitičkim i ekonomskim pitanjima vezanim za balkansku regiju, posebno odnosima između Hrvatske i Mađarske; bila je prva politička analitičarka dopisnica iz Budimpešte i Beča i svojim tekstovima postavila je temelje jednog inovativnog stila u hrvatskom novinarstvu. U međuvremenu je surađivala i sa drugim časopisima, pisala prozu, borila se za jednakost spolova riječima i djelima: osnovala je prvi ženski sindikat i 1903. organizirala je prvi prosvjed žena u Zagrebu. Njena strastvena borba za žensku emancipaciju pronašla je izraz u Ženskom listu, prvom časopisu u Hrvatskoj namijenjenom ženama, a potom u Hrvatici, feminističkom listu koji je Marija u potpunosti financirala o vlastitom trošku.

Marija se 1910. godine afirmirala i kao spisateljica. Njezine priče počele su izlaziti u nastavcima, kao feljtonski romani, da bi tek kasnije bile objavljene u celini. Marijino najpoznatije djelo, “Grička vještica“, zapravo je ciklus od sedam povijesnih romana koji se oslanjaju kako na narodnu tradiciju tako i na dokumentarne izvore. Njezin rodni pogled stvara i osvetljava ženske likove koji imaju pozitivne osobine: Marijine junakinje su inteligentne, poduzimljive, hrabre i odlučne žene koje se bore za pravdu. Jedna od njih je kontesa Nera koja brani žene optužene za vještičarenje. Tu je potom Jadranka, junakinja istoimenog romana, koja se zalaže za pravo žena na rad kao izvor ekonomske neovisnosti i slobode. Prema riječima Simone Amadori, “povijesni i pripovjedački cilj stapa se s Marijinom potrebom da prodrma svijesti, predstavljajući traganje za jednakošću i pravdom kroz žene izvan okvira“. “Ako bih se odrekla svoje olovke odrekla bih se svog života“, kaže Zagorka u svom autobiografskom romanu “Kamen na cesti“. I zaista, pisala je tijekom cijelog svog dugačkog života: romane (dvadesetak), od kojih su neki pionirska ostvarenja u žanrovima u kojima se hrvatski autori ranije nikada nisu oprobavali, poput kriminalističkog romana i znanstvene fantastike; dramske tekstove, scenarije za filmove, da ne pominjemo Marijin izvanredan misaoni doprinos sadržan u njezinim novinskim člancima i polemičkim tekstovima u kojima se zalaže za ravnopravnost spolova i za ženska prava (pravo glasa, pravo na obrazovanje, na rad i na imovinu). Kritika nije bila blagonaklona prema njezinom književnom stvaralaštvu, ali Zagorka je shvatila da bi popularna književnost mogla predstavljati izvanredno sredstvo za prenošenje poruke pravde i jednakosti spolova mnogo široj publici. Ni posljednji period Marijinog života nije bio lak. Tijekom Drugog svjetskog rata pretrpjela je progon od ustaškog režima koji joj je oduzeo imovinu i zabranio da se bavi bilo kakvom javnom djelatnošću. Htjela se priključiti partizanima, ali nije više bila toliko mlada... Po pokončanju rata, njezini feministički stavovi nisu bili prihvatljivi novom socijalističkom režimu. Prema zagovornicima socijalističkog realizma u književnosti, žensko pitanje nije se moglo odvajati od klasne borbe kojoj je bilo podređeno. Marija Jurić Zagorka preminula je 29. studenog 1957. Nakon izvjesnih peripetija oko ostavinskih prava, njezin stan na Dolcu 8, u Zagrebu, postao je memorijalni muzej i sjedište jednog od najznačajnijih centara za ženske studije. Prema jednom istraživanju Ane Kuzmanić i Ivane Perić, objavljenom na portalu Osservatorio Balcani e Caucaso Transeuropa, po Mariji Jurić Zagorki je nazvano nekoliko ulica, ukupno trinaest, u gradovima i manjim mjestima u Hrvatskoj, a u kulturnom centru na Dolcu se svake godine održavaju brojne inicijative koje podsjećaju na Zagorkin značaj. Čak joj je i Google posvetio doodle na 143. godišnjicu rođenja. U Italiji, međutim, nijedan Zagorkin roman nije preveden i o njoj je na talijanskom jeziku napisano vrlo malo.

Tko je stigao dovde sa čitanjem moći će reći da o njoj zna barem malo više.

Ovaj tekst je nastao u suradnji sa OBCTranseuropa.

Nel 1940, quando l’Armata Rossa occupò la Lettonia annettendo il Paese all’Unione Sovietica, i suoi beni furono nazionalizzati diventando proprietà del popolo sovietico e lei fu trasferita in un piccolo appartamento. Anche il giornale cessò la stampa, il 9 agosto 1940, perché aveva una linea editoriale contraria ai totalitarismi sia comunisti che nazionalsocialisti. L’ambasciatore svedese in Lettonia propose ad Emilija di sposarlo per evitarne la persecuzione. Con il matrimonio infatti lei sarebbe diventata cittadina svedese e avrebbe goduto dell’immunità diplomatica. Lei disse che avrebbe accettato se il beneficio fosse stato esteso anche al figlio adottivo. Purtroppo non era possibile ed Emilija rifiutò, aspettando ciò che la sorte le aveva riservato. Il cognato tentò di salvarla mediando con il governo tedesco ma a causa della precedente linea politica del suo giornale fu lasciata sola e definita una nemica del Reich. Anche il suo amico Vilis Lacis, nominato nuovo Ministro degli Interni della Repubblica socialista sovietica della Lettonia, le voltò le spalle. Emilija pagava così il prezzo dello spirito critico ed indipendente della sua linea editoriale. Il 17 giugno del 1941 la polizia sovietica bussò alla sua porta e la prelevò caricandola su un treno per deportarla in Siberia. Dal 14 giugno del 1941 alla fine dello stesso mese furono deportate dalla Lettonia 28.501 persone, fra cui tanti bambini e bambine. Tra l’altro su quei vagoni ferroviari ne nacquero e morirono subito tanti/e altri/e. Erano viaggi infernali che duravano parecchie settimane, infatti la destinazione finale era lontana ben 6.000 chilometri dalla propria patria. I deportati erano stipati dentro i vagoni e molti si ammalarono di tifo durante il tragitto. Un sopravvissuto che aveva viaggiato con lei, riferì che alla fine di quel terribile viaggio Emilija, scendendo dal treno, faticava a trasportare il suo bagaglio. Un uomo le si avvicinò per aiutarla ma lei rifiutò dicendo: «Da ora in poi trasporterò io stessa il mio destino». Dai sontuosi palazzi fu catapultata in quella terra gelida, inospitale ed ostile, prigioniera di fame, solitudine e miseria. Il 23 settembre del 1941, poco dopo il suo sessantesimo compleanno, la sua vita si spense: non ce l’aveva fatta a sopravvivere agli stenti. Emilija morì per fame, a Solikamsk, in Russia, giacendo semplicemente su un letto di nude tavole di legno.

En 1922, Emilija et Benjamins, ayant obtenu le divorce de leurs anciens conjoints, peuvent enfin se marier. L'ingéniosité d'Emilija l'amène à fonder un nouveau magazine: "Atputa" qui devient le centre de la culture lettone qui prospère après le gouvernement tsariste et la domination allemande. Elle commence également à faire des investissements immobiliers en achetant des bâtiments prestigieux, dont le «Fabu Palace», la plus grande maison de Riga, et aussi qu’une fabuleuse résidence balnéaire dans la ville de Jurmala encore aujourd'hui indiquée comme la maison de Benjamina. Suivent des investissements dans l'industrie chimique et photographique. N'ayant pas d'enfants, elle décide d'adopter son neveu, le fils aîné de sa sœur Annija, Juris Benjamins qui, étant chimiste, l'assiste dans l'administration des investissements industriels. En bref, Emilija devient la femme la plus influente de Lettonie, à tel point que le Premier ministre Karlis Ulmanis, fondateur du Parti paysan letton, étant célibataire, la veut à ses côtés comme conseillère dans chaque événement important. C'est ainsi qu'elle devient la Première Dame de sa nation. On raconte que, dans l'une de ces somptueuses réceptions officielles, un visionnaire, connu dans le monde entier, Eugène Finks, personnellement invité par elle, prédit sa mort de faim et sa fin sur des planches de bois nues. Ni elle ni les personnes présentes prêtent attention à ces mots, et certains considèrent cela comme une plaisanterie de mauvais goût. Le 14 juin 1939, Anton Benjamins meurt et Emilija, seule, continue de gérer le très riche patrimoine qui dépasse les 60 000 francs suisses et compte 12 propriétés. Mais sa chance est sur le point de décliner.

En 1940, lorsque l'Armée rouge occupe la Lettonie et annexe le pays à l'Union soviétique, ses biens sont nationalisés et deviennent la propriété du peuple soviétique et elle est transférée dans un petit appartement. Le journal cesse également d'imprimer, le 9 août 1940, parce qu'il a une ligne éditoriale contraire aux totalitarismes communistes et national-socialistes. L'ambassadeur de Suède en Lettonie propose à Emily de l'épouser pour éviter la persécution. En fait, avec le mariage, elle serait devenue citoyenne suédoise et aurait bénéficié de l'immunité diplomatique. Elle dit qu'elle acceptera seulement si cet avantage s’étend également à l'enfant adopté. Malheureusement, cela n’est pas possible et Emilija refuse, attendant ce que le sort lui réservera. Son beau-frère essaie de la sauver en traitant avec le gouvernement allemand, mais en raison de la politique précédente de son journal, elle est laissée seule et définie une ennemie du Reich. Son ami Vilis Lacis, qui est nommé nouveau ministre de l'Intérieur de la République socialiste soviétique de Lettonie, lui tourne également le dos. Emilija paye ainsi le prix de l'esprit critique et indépendant de sa ligne éditoriale. Le 17 juin 1941, la police soviétique frappe à sa porte, l’emmène et la charge dans un train pour la déporter en Sibérie. Du 14 juin 1941 à la fin du même mois, 28 501 personnes furent déportées de Lettonie, dont de nombreux enfants. Entre autre, beaucoup d’autres enfants naissent et meurent dans ces wagons. Ce sont des voyages infernaux qui durent plusieurs semaines, en fait la destination finale est à 6000 kilomètres de leur patrie. Les déportés sont entassés dans les wagons et beaucoup tombent malades du typhus durant le trajet. Une survivante qui a voyagé avec elle raconte qu'à la fin de ce terrible voyage, Emilija, descendant du train, a du mal à porter ses bagages. Un homme s'approche d'elle pour l'aider mais elle refuse en disant: «Désormais, je porterai moi-même mon destin». Des somptueux palais, elle est catapultée dans cette terre froide, inhospitalière et hostile, prisonnière de la faim, de la solitude et de la misère. Le 23 septembre 1941, peu après son soixantième anniversaire, sa vie s’éteint: elle n'a pas réussi à survivre aux épreuves. Emily meurt de faim à Solikamsk, en Russie, étendue simplement sur un lit de planches de bois nues.

Traduzione inglese
Francesca Campanelli

"Queen of the Latvian press": this is how Emilija Benjamina went down in history, one of the richest and most influential women in Europe who, with intelligence, tenacity and entrepreneurial spirit, managed to create a financial (wealth) empire out of nothing. She was born in Riga on 10 September 1881 into a humble family. Her father, Andris, was a bureaucrat who, with a meagre salary, struggled to meet the expenses necessary for the support of his wife and three daughters. Her mother was Ede Usins and her sisters were Mina and Annija. The two girls, growing up, managed to realize their artistic aspirations: Mina, whose nickname was Tusnelda, became an opera singer and Annija an actress. Emilija, on the other hand, was not interested in the theatre stage and limelight, she was attracted to the world of press and business and at the age of seventeen she began working as advertising agent and drama critic, collaborating with the newspaper "Rigaer Tagesblatt" which published in German language and the owner was one of the most important members of the Russian Jewish community. In addition to work, she was precocious in marriage as well, she married early and became Mrs. Elks. However, this union was disastrous, her romantic dreams were shattered when her husband became an alcoholic and began to abuse her. Emilija, around 1905, met Anton Benjamins, a reporter who was 21 years older than her, already married and with three children. A deep understanding was born between the two and, in addition to a partnership of love, they formed a business partnership: Anton became the editor of the newspaper while she brilliantly managed the business. In 1911 Emilija founded a new newspaper: “Jaunakas Zinas” (“Breaking News”), which was the first in Latvian language and with a mass distribution. She was the editor and Benjamins the editor-in-chief. On those pages wrote those who would become the "beacons" of Latvian literature and culture, such as the writer Karlis Skalbe and the linguist Janis Endezelinis. At the outbreak of the First World War, the newspaper continued to publish free ads of refugees looking for missing family members but, during the Bolshevik occupation of Riga, the press was stopped, and Emily and Anton took refuge in Berlin for six months. After the war they began their activity again thanks to a fluke that allowed them to have both the printing machinery and the paper for free. In fact, the printing machines had been delivered shortly before the outbreak of the conflict and the supplier company had subsequently gone bankrupt, while the tons of paper, then a precious and expensive commodity, were abandoned by the Bolsheviks who had used the newspaper's printing house to print during the war. their propaganda leaflets.

In 1922 Emilija and Benjamins, having obtained divorces from their previous spouses, were finally able to get married. Emilija's ingenuity led her to set up a new magazine: "Atputa" which became the hub of Latvian culture that flourished after the tsarist government and German domination. She also began to make real estate investments by purchasing prestigious buildings, including “Fabu Palace”, the largest house in Riga, and also a fabulous seaside residence in the city of Jurmala still remembered today as Benjamina's home. Investments in the chemical and photographic industry followed. Having had no children, she decided to adopt her nephew, the eldest son of her sister Annija, Juris Benjamins who, being a chemist, assisted her in the administration of industrial investments. In short, Emilija became the most influential woman in Latvia, so much so that Prime Minister Karlis Ulmanis, founder of the Latvian Peasants' Party, not being married to her, wanted her next to her as an adviser in every important event. Thus, it was that she became the First Lady of her nation. It is said that, in one of these sumptuous official receptions, a visionary, known all over the world, Eugene Finks, personally invited by her, predicted her death by starvation and her death on bare wooden boards. Neither she nor those present gave weight to those words, and some considered it a joke in bad taste. On June 14, 1939 Anton Benjamins died and Emilija, alone, continued to manage the family wealth that exceeded 60,000 Swiss francs and counted 12 properties. But good luck was close to decline.

In 1940, when the Red Army occupied Latvia and annexed the country to the Soviet Union, her assets were nationalized and became the property of the Soviet people and she was moved to a small apartment. The newspaper also ceased printing, on 9 August 1940, because it had an editorial line contrary to both Communist and National Socialist totalitarianisms. The Swedish ambassador to Latvia proposed to Emily to marry him to avoid her persecution. In fact, with her marriage she would become a Swedish citizen and would have enjoyed diplomatic immunity. She said she would accept if her benefit extended to her adopted son as well. Unfortunately, it was not possible and Emilija refused, waiting for what fate had reserved for her. Her brother-in-law tried to save her by mediating with the German government but due to the previous policy of her newspaper she was left alone and called an enemy of the Reich. Her friend Vilis Lacis, appointed new Interior Minister of the Soviet Socialist Republic of Latvia, also turned his back on her. Emilija thus paid the price for the unconventional and independent spirit of her editorial line. On June 17, 1941, Soviet police knocked on her door and picked her up and loaded her onto a train to deport her to Siberia. From June 14, 1941 to the end of the same month, 28,501 people were deported from Latvia, including many boys and girls. Among other things, many others were born and died immediately on those railway wagons. They were hellish journeys that lasted several weeks, in fact the destination was 6,000 kilometres away from their homeland. The deportees were crammed into the wagons and many fell ill with typhus on the way. A survivor who travelled with her reported that at the end of that terrible journey Emilija, getting off the train, was struggling to carry her luggage. A man approached her to help but she refused, saying, "From now on I will carry my destiny myself." From the sumptuous palaces she was catapulted into that cold, inhospitable and hostile land, a prisoner of hunger, loneliness, and misery. On September 23, 1941, shortly after her sixtieth birthday, she died: she did not manage to survive hardship. Emily died of starvation in Solikamsk, Russia, simply lying on a bed of bare wooden boards.